admin Le groupe Abdennadher, autrefois un fleuron de l’économie tunisienne, traverse aujourd’hui une crise sans précédent. Cette dégradation, qui touche autant les performances financières que la gestion interne, suscite de vives inquiétudes parmi les petits actionnaires, qui se considèrent comme les premières victimes de cette situation critique.
Le groupe, longtemps considéré comme un modèle de réussite, a vu sa rentabilité chuter au fil des ans, laissant place à des doutes sur la capacité de ses dirigeants actuels à redresser la barre. Les petits actionnaires, souvent peu impliqués dans les décisions stratégiques, se retrouvent ainsi pris au piège d’une gestion qu’ils jugent inefficace.
### Une absence de transparence
Les reproches sont nombreux. Les actionnaires minoritaires dénoncent un manque flagrant de transparence dans la communication du groupe. Les rapports financiers ne seraient pas suffisamment détaillés, et les décisions du conseil d’administration, prises dans l’opacité, alimentent les craintes quant à l’avenir du groupe. « Nous avons investi dans une entreprise prospère, mais aujourd’hui, nous ne savons même plus où va notre argent », déplore un petit actionnaire sous couvert d’anonymat.
Face à cette situation, beaucoup réclament une révision en profondeur de la gouvernance du groupe. Selon eux, il est devenu urgent de convoquer une Assemblée générale extraordinaire (AGE) pour discuter de l’avenir de l’entreprise et prendre des mesures concrètes pour enrayer la crise.
### Un nouvel espoir à travers une réorganisation ?
Parmi les solutions proposées par les petits actionnaires, la nomination d’un nouveau conseil d’administration revient avec insistance. Selon eux, un changement à la tête du groupe pourrait insuffler un vent de renouveau et permettre à l’entreprise de retrouver son dynamisme d’antan. « Nous avons besoin de dirigeants compétents, capables de prendre les décisions courageuses qui s’imposent pour sauver ce groupe », affirme un autre actionnaire, appelant à une véritable refonte de la direction.
Le temps presse, et l’inaction pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le groupe Abdennadher. À l’heure où la concurrence internationale se fait de plus en plus rude, il est vital pour ce pilier de l’économie tunisienne de redéfinir sa stratégie et de rassurer ses investisseurs.
Les prochains mois s’annoncent donc décisifs. Si une Assemblée générale extraordinaire est convoquée, elle pourrait marquer le début d’un redressement ou, au contraire, sceller le sort de ce géant en perte de vitesse. Quoi qu’il en soit, les petits actionnaires, déjà durement touchés, espèrent que leur voix sera entendue dans ce processus de réorganisation.
