La Banque de Tunisie et des Emirats (BTE) affiche une progression de son Produit Net Bancaire (PNB) et de ses crédits, mais fait face à des faiblesses notables avec une augmentation des charges d’exploitation et une baisse des emprunts obligataires, qui pourraient freiner sa performance à court terme. La Banque de Tunisie et des Emirats (BTE) a publié ses indicateurs d’activité pour le troisième trimestre 2024, affichant une croissance globale de ses résultats, mais avec des points de vigilance qui méritent d’être soulignés. Points forts : • Produit Net Bancaire (PNB) : Le PNB de la BTE a progressé de 9,6% pour atteindre 49,3 millions de dinars au 30 septembre 2024 contre 44,9 millions une année auparavant. Cette augmentation est principalement soutenue par la hausse des intérêts qui ont crû de 14,3%. • Encours net des crédits : Une augmentation de 5,5%, passant de 902,7 millions de dinars à 952,1 millions de dinars. Cette progression est due principalement à l’augmentation des crédits à moyen et long terme (MLT) aux entreprises, qui ont un boni de 36,5%. • Dépôts : Les dépôts ont enregistré une hausse significative de 9%, atteignant 1 050 millions de dinars au 30 septembre 2024, notamment grâce à une forte augmentation des dépôts à terme (+19,2%). Faiblesses notables : • Charges d’exploitation : Ces dernières ont connu une augmentation importante de 9,8%, s’élevant à 68,4 millions de dinars, ce qui pourrait peser sur la rentabilité de la banque à moyen terme. • Dépôts à vue et épargne : Bien que les dépôts à terme soient fortement progressés, les dépôts à vue (+31,3%) et les dépôts d’épargne (+9%) n’ont pas enregistré une hausse suffisante pour atténuer les pressions sur les liquidités. • Emprunts obligatoires : Le montant des emprunts obligatoires a diminué de 22,4%, traduisant une baisse des financements extérieurs, ce qui pourrait limiter les marges de manœuvre de la banque à court terme. En résumé : Si la BTE affiche une progression dans ses indicateurs clés, la hausse des charges d’exploitation et la baisse des emprunts obligatoires constituant des freins potentiels à sa croissance. La banque devra continuer à surveiller ces aspects tout en maintenant sa stratégie de digitalisation et de transformation pour améliorer sa compétitivité sur le marché.