Tunis, 29 mars 2025 – United Gulf Financial Services – Venture Capital (UGFS-VC) vient d’enregistrer un mouvement significatif dans son actionnariat. Hier, en Bourse de Tunis, une transaction discrète mais lourde de sens a été officialisée : 6 825 actions ont changé de mains, marquant un rééquilibrage stratégique au sein de la société de gestion.
Un coup de poker financier
Le vendeur n’est autre que UGFS-North Africa (UGFS-NA), la maison-mère, tandis que l’acquéreur est Mohamed Salah Frad, homme d’affaires bien introduit dans les cercles financiers tunisiens. Avec cette acquisition, Frad porte désormais sa participation à 24,5%, devenant ainsi le deuxième actionnaire individuel derrière UGFS-NA (50%).
Cette opération, bien que technique en apparence, pourrait cacher des ambitions plus larges. Certains observateurs y voient une première étape avant une prise de contrôle progressive, tandis que d’autres l’interprètent comme une simple consolidation d’un partenariat existant.
Une redistribution des cartes
La nouvelle structure du capital, publiée ce matin, révèle une gouvernance éclatée, avec plusieurs profils d’investisseurs :
• UGFS-NA garde la majorité relative (50%),
• Mohamed Fekih Ahmed (6%) et Nabil Chahdoura (4%) restent des actionnaires clés,
• Une myriade de petits porteurs (dirigeants et investisseurs privés) se partagent le reste, avec des participations allant de 0,5% à 2%.
“Cette transaction confirme l’attractivité d’UGFS-VC dans l’écosystème financier tunisien”, analyse un expert en finance sous couvert d’anonymat. “Avec le développement du capital-risque en Tunisie, des acteurs comme Frad positionnent leurs pions pour capter les futures pépites.”
Quelles suites ?
Si UGFS-VC reste officiellement sous le giron d’UGFS-NA, la montée en puissance de Frad ouvre plusieurs scénarios :
• Une alliance renforcée pour booster les investissements en startups,
• Une future OPA si l’homme d’affaires décide d’augmenter encore sa part,
• Une simple diversification de portefeuille sans implication managériale.
À suivre donc. D’autant que le venture capital est un secteur en pleine effervescence en Tunisie, où les levées de fonds se multiplient.